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The Id


roman-photo 1900

humumenté

Ou

Pho

Po

Traité par Paul Edwards, montré lors des expositions collectives de l’Ouphopo : Théâtre 13, Paris, oct.-nov. 1997 ; Villa Douce, Reims, juin 1999. Le roman Frida d’André Theuriet (Nilsson, 1899) a été soumis à la méthode employée par Tom Phillips pour créer A Humument (Thames & Hudson, 1980) d’après l’œuvre de William Hurrell Mallock, A Human Monument (rééd. populaire de 1892), à cette différence près que Phillips ajoute systématiquement des peintures, couvrant toute la page, et que le roman-photo 1900, étant déjà illustré par des similigravures reproduisant des clichés pris d’après nature, trouve sa cohérence picturale dans le renvoi au réel. Le texte du roman est ici peint en blanc afin de ne laisser que de rares mots qui racontent une autre histoire. Un enfant se couche, songe à sa puberté prochaine, au complexe d’Œdipe déjà refoulé, et s’endort pensant à sa bien-aimée, qu’il idéalise et sublime, non sans en faire le deuil au préalable, pour plus de pathos. On n’est jamais loin de la mièvrerie de Theuriet, mais on n’a plus à subir ses longueurs. Seul point intéressant (du moins pour le collagiste-obscurcisseur) : la confusion du Ça freudien (le « Id ») et du bien nommé « objet aimé », Frida. Projette-on son propre Ça sur les autres, et sur celle qu’on aime en particulier ? Cette « Id » au féminin, est-ce l’Anima de Jung, la Déesse Blanche de Robert Graves ?