OuPhoPo 15OPP-15.html



ôte


roman-photo 1900

ôtographié

Ou

Pho

Po

Traité par Paul Edwards, et jusqu’alors inédit. Le roman Totote (Nilsson, 1899) de Gyp (Sibylle-Gabrielle-Marie-Antoinette de Riquetti de Mirabeau, Comtesse de Martel de Janville et la pègre de la littérature) a été soumis à un traitement ôtographique, méthode-contrainte plus proprement ouphopienne que l’humumentation employée pour The Id (L’OuPhoPo 14). Le texte du roman est partiellement ôté afin de raconter à la fois la vie amoureuse de Mlle Lotte et l’histoire de l’ôtographie. Lotte admire Mir mais n’ose lui avouer son amour. Un jour elle rencontre la Tante Claire, dont l’obscurité des intentions se cache derrière l’absence complète de son visage, et c’est le déclic. Alors Lotte « ôte pour ceux qu’elle aime »… elle ôte son reflet des miroirs, elle s’ôte des yeux des autres, comme elle ôte le plus clair de sa parole, se soustrayant même, quand on parle d’elle, des paroles qu’on lui adresse. S’étant rendue ainsi mystérieuse et irrésistible à ravir Mir, l’ami des miroitements, elle se laisse séduire et s’anéantit dans l’immobilité orgasmique et fluide des poses plastiques, belles comme un reflet figé nageant dans un miroir.