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LA STÉRÉOSTÉNOPANORANAMORPHOSE


par Gila

Ou

Pho

Po

La stéréosténopanoranamorphose est née de la réunion de quatre procédés optiques et photographiques :


  1. La prise de vue stéréoscopique.

  2. L’utilisationn d’une camera obscura à trou, autrement nommée sténopé pour réaliser ces prises de vues.

  3. Le caractère panoramique des images (les miennes couvrent un angle de 100° à 150°).

  4. L’effet d’anamorphose généré par la position du négatif, non perpendiculaire à l’axe optique.


Mon dispositif de prise de vues

Ma double chambre noire est constituée de deux cylindres solidaires de quinze centimètres de diamètre dont chacun est percé d’un petit trou. Les deux trous sont donc distants de quinze centimètres, cela ayant pour effet d’augmenter légèrement l’effet de relief, de donner une petite sensation de maquette. Un négatif est placé dans chaque cylindre, le long de la paroi, entourant en quelque sorte le trou, ceci amenant l’effet d’anamorphose dans la prise de vue panoramique. Si l’on désire pouvoir observer les images avec leurs perspectives redressées (voir fig. 1), il est important que la longueur du négatif ne dépasse pas la moitié de la circonférence.



Fig. 1 © Gila



Dispositif d’observation

Étant donné la taille des images, ou plutôt leur format, il n’est pas possible de les observer avec un système binoculaire à loupes. Le dispositif le plus adapté à ce principe est l’usage de deux miroirs perpendiculaires devant lesquels on vient coller son nez afin que chaque œil observe chaque image par le biais de chacun des miroirs.



Fig. 2. Dispositif pour observer les images à plat. © Gila




Fig. 3. Dispositif pour redresser les perspectives déformées par l’anamorphose. © Gila



Le défaut que présente l’utilisation de miroirs est l’inversion gauche-droite du point de vue. Pour pallier cela, il suffit de tirer chaque image à l’envers ou d’utiliser comme négatif du papier noir et blanc auquel on fait subir une inversion chimique.





Les seins creux d'un mannequin de vitrine renferment un appareil stéréosténopanoranamorphose dont les trous sont percés dans les tétines (le drap est transparent, on voit à travers de près). Le voilà qui prend une scène de rue à Orléans (temps de pose de 15 minutes et sans que les passants ne se doutent de rien). La femme derrière se promène avec un appareil stéréosténopanoranamorphose pour instantanés. © PEd